jeudi 14 mars 2019

Pense bêtes


Un homme, un bilan. Dans vos dîners en ville, il est toujours bon d’avoir quelques chiffres à jeter au visage des macroniens que vous aurez soin de houspiller. Voici la plupart des mesures décidées par Macron et ses sbires depuis leur accession aux affaires. Cette liste est primaire, hâtive, et plutôt étatiste, mais elle pourra vous aider à battre en brèche le déni de certain(e)s. 

Alors, apprenez ceci par coeur, lancez-vous et, dans le feu des débats, n’oubliez pas de prononcer la célèbre formule : « J’ai des chiffres, moi monsieur ! (ou madame) » avant de terrasser votre adversaire sous l’un des poids les plus contondants du réel. Bon appétit !

. Suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune : sous la pression des milieux d’affaire E. Macron remplace l’ISF par l’impôt sur la fortune immobilière. Or, les plus riches possèdent la majorité de leur fortune en valeur mobilière (assurance vie, actions, obligations…). L’ISF rapportait 5,4 milliards d’€, l’IFI n’en rapporte que 800 millions. Manque à gagner pour l’État : 4,6 milliards d’€.

. Défiscalisation des revenus du capital (PFU) : avant, un actionnaire touchant des intérêts déclarait ses revenus qui étaient ensuite imposés selon la tranche à laquelle il appartenait. Le PFU est un impôt à taux unique de 12,8 % alors qu’avant le taux était de 45 % pour les revenus de plus de 156.000 €. Manque à gagner pour l’État : 5 milliards d’€.

. Suppression de l’Exit Tax, dispositif contre l’évasion fiscale : manque à gagner pour l’État évalué entre 800 millions et 6 milliards d’€.

. Baisse des impôts sur les sociétés : d’ici 2022, il passera de 33,3 % à 25 %. Manque à gagner pour l’État : 11 milliards d’€.

. Maintien du CICE : inventé par E. Macron alors qu’il était conseiller de F.Hollande, ce crédit d’impôt pour les société est égal à 6 % de la masse salariale pour tous les salaires inférieurs au SMIC. 100 milliards d’€ ont été distribués depuis 2013.

. Baisse de la taxe sur les salaires pour entreprise non soumise à la TVA : les banques et les fonds spéculatifs ne paient plus que 13,6 % au lieu de 20 %. Manque à gagner pour l’État : 250 millions d’€.

. Suppression de la 4e tranche sur les hauts salaires : manque à gagner pour l’État : 137 millions d’€ par an.

. Baisse d’1 millions d’€ pour les crédits alloués aux contrats aidés : suppression de 120.000 emplois en 2018.

. Baisse des APL de 1,7 milliards d’€ : les bailleurs sociaux se voyant privé ainsi d’une part de leur recette risquent de ne plus engager de nouvelles constructions de logements.

. Baisse de 57 millions d’€ sur 4 ans pour les crédits de 740 centres d’hébergement.