Le
courage ? Je ne sais rien du courage. Il est à peine nécessaire
à mon action. La consolation ? Je n’en ai pas encore eu
besoin. L’espoir ? Je ne peux vous répondre qu’une chose :
par principe, connais pas. Mon principe est : s’il existe la
moindre chance, aussi infime soit-elle, de pouvoir contribuer à
quelque chose en intervenant dans cette situation épouvantable, dans
laquelle nous nous sommes mis, alors il faut le faire. (…) et si je
suis désespéré, que voulez-vous que j’y fasse ?
Günther
Anders