En janvier 2015,
dans le revue du MAUSS, Marilia Amorim, professeur à Paris VIII,
publiait L'effort pour rendre l'autre bête. Elle y elle faisait
l’hypothèse que certaines formes d’intelligence actuelles, très
répandues, sont analysables comme des efforts, souvent couronnés de
succès, pour rendre l’autre bête.
Elle mettait
ainsi en rapport les formes de savoirs et de discours bien connues
telles que Logos (l’intelligence démonstrative), Mythos
(l’intelligence narrative) et Mètis (l’intelligence rusée) et
la façon dont elles jouent sur l’appareil formel de l’énonciation,
la structure ternaire « je, tu et il », au cœur des
processus de subjectivation et de socialisation.
Son propos
l'amenait à montrer qu’une certaine forme actuelle de Mètis
(souvent mise en œuvre dans les industries culturelles actuelles)
permet non pas de donner la parole à un interlocuteur (comme
tout bon espace démocratique est supposé le permettre), mais
littéralement de la lui prendre et de parler ainsi à sa
place.
On trouvera
l'intégralité de son intervention là.
Marilia Amorim
est aussi l'auteur de :
. Raconter,
démontrer, …survivre. Formes de savoir et de discours dans la
culture contemporaine ;
. Petit
traité de la bêtise contemporaine, qui
traite de la bêtise non pas individuelle, mais induite socialement.
Le tout est publié chez Erès.