Le Monde publie les résultats d'une
étude menée par deux chercheurs, Gerardo Ceballos de l'université nationale autonome du Mexique
et Paul Ehrlich de l'université de Stanford, sur l'anéantissement des animaux. Nous
vous livrons ici quelques extraits de l'article.
« C’est ce qu’ils nomment
« un anéantissement biologique ». Dans une
étude très alarmante, publiée lundi 10 juillet dans les Proceeding of the National Academy of Sciences (PNAS), des chercheurs
américains et mexicains concluent que les espèces de vertébrés
reculent de manière massive sur Terre, à la fois en nombre
d’animaux et en étendue. Une « défaunation »
aux conséquences potentiellement « catastrophiques »
pour les écosystèmes et aux sérieux impacts écologiques,
économiques et sociaux. »
« Les
disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis 1900, soit un
rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures il y a
66 millions d’années. »
« En 2016, la planète
ne comptait que 7000 guépards et 35000 lions africains (− 43 % depuis 1993). Les populations
d’orangs-outans de Bornéo ont chuté de 25 %
ces dix dernières années, pour atteindre 80 000 individus, tandis que celles de girafes ont diminué de
115 000 spécimens en 1985 à 97 000 en 2015.
Celles de pangolins ont tout simplement été décimées. »
« Parmi les 177 espèces de
mammifères scrutées plus spécifiquement par l’étude, 40 %
ont perdu 80 % de leur aire de répartition historique depuis
1900. »
« Au total, plus de 50 % des
animaux ont disparu depuis quarante ans, estiment les scientifiques,
qualifiant leurs résultats de « prudents ». Des
conclusions qui confirment celles du dernier rapport « Planète
vivante » publié en octobre 2016 par le WWF :
il concluait que les populations de vertébrés ont chuté de 58 %
entre 1970 et 2012. »