Avec les fêtes, ou ce qu'il en reste, s'offre l'occasion de récupérer ses forces de travail mais aussi de faire un peu de lecture, à défaut de s'affaisser sur le canapé, l'esprit en berne, devant une série barattée par un consortium voué au retour sur investissement.
La fin de la mégamachine de l'allemand Fabian Scheidler se révèle être l'une des plus brillantes synthèses actuelles de l'histoire de notre civilisation que nous connaissons, comme le résume bien la quatrième de couverture du bouquin en expliquant que ce livre "offre enfin la clé de compréhension des désastres climatiques, écologiques, pandémiques et économiques contemporains. Accuser Sapiens, un humain indifférencié et fautif depuis toujours, est une imposture. Notre histoire est sociale : c’est celle des structures de domination nées il y a cinq mille ans, et renforcées depuis cinq siècles de capitalisme, qui ont constitué un engrenage destructeur de la Terre et de l’avenir de l’humanité, une mégamachine.
Mais ces forces peuvent aussi être déjouées et la mégamachine ébranlée. Alors que les alternatives ne manquent pas, quel déclic nous faut-il pour changer de cap et abandonner une voie manifestement suicidaire ? La réponse est dans ce récit. Car seul celui qui connaît sa propre histoire peut être capable de l’infléchir".
Pour résumer : le très haut de gamme des "banalités de base". Indispensables à tout honnête homme.
Non moins indispensable, et sainement provocateur, le livre de Kristen Ghodsee, Pourquoi les femmes ont une meilleure vie sexuelle sous le socialisme. Plaidoyer pour l’indépendance économique. Cet opus montre comment, dans les pays de l'Est, et particulièrement dans l'ex RDA, la vie sexuelle des femmes étaient bien plus épanouie qu'à l'Ouest ne serait-ce que parce qu'elles disposaient, entre autre chose, de leur indépendance économique.
Une lecture qui, nous n'en doutons pas, saura provoquer nombre de débats savoureux à la table de nos agapes...