« Des
lacrymos lancées depuis les hélicoptères. ou tirées sans
discernement des grenades de tout types sans vraiment savoir ou elles
allaient tomber, faisant au moins 80 blessés, dont plusieurs graves,
avec des tendons sectionnés et des blessures au visage ».
Ainsi était décrite, hier,
par un témoin présent à Notre Dame des Landes, l’opération
d’évacuation-destruction menée par l’État. Un témoignage,
parmi bien d’autres, qui concordait avec les comptes rendus du
Monde et de Libération, pour une fois à peu près honnêtes.
Comme
l’écrivait fort justement un camarade, « les
attaque
aux véhicules blindés et à la pelle mécanique démontrent
une volonté flagrante de détruire. L'Etat ne peut
pas accepter cette défaite cuisante [l’échec
du projet d’aéroport] sans
vouloir prendre sa revanche. Pour lui, il ne s'agit pas simplement de
vaincre militairement, mais aussi d'empêcher la constitution d'une
communauté humaine autonome. Les zadistes, expulsables et non
expulsables, avaient proposé un projet commun, quand l'Etat exigeait
des projets individuels. Bon vieux principe : diviser pour
régner... ».