Sur le site Lundi matin, on lit que le 28 novembre 2017, deux enseignantes du lycée Jean-Macé de Rennes, ainsi que
deux accompagnateurs, emmènent une soixantaine d’élèves déjeuner à la
cantine de la Maison de la Grève, dans le cadre d’une semaine de
sensibilisation sur question de l’économie sociale et solidaire. Ce
qu’ils ignoraient certainement, c’est que le lieu fait l’objet d’une
surveillance constante des services de renseignement.
En effet, les
différentes tendances de la contestation rennaise s’y rencontrent
régulièrement, et le lieu serait même en lien avec la ZAD
de Notre-Dame-des-Landes. Evidemment, la visite de cette soixantaine
d’adolescents n’échappe pas aux fins limiers du renseignement
territorial qui rédigent immédiatement un rapport sur cette sortie
scolaire subversive qu’ils font remonter à la préfecture et au rectorat.
Dans leur rapport les agents précisent que les enseignantes sont
« inconnues des services de police », mais alertent sur le possible
« endoctrinement » auquel pourrait aboutir une telle sortie. A leurs
yeux, il pourrait s’agir de « former des bataillons de zadistes ».
La suite de cette histoire, fort révélatrice, du temps présent et de la mentalité de ses valets comme de leurs maitres pourra se lire là.