La
Grèce est devenue un concentré de ce que l'Europe fait de pire,
tant vis-à-vis des plus pauvres qu'à l'égard des réfugiés.
Depuis deux mois, la baisse de 50% de la retraite complémentaire
pour les plus démunis (EKAS) répand la faim et le désespoir parmi
les personnes âgées et poussent certaines au suicide. Plusieurs cas
ont défrayé la chronique, de même que ceux de malades qui ont mis
fin à leurs jours faute de soins médicaux (évolution
catastrophique du système de santé publique). La mortalité
infantile a plus que doublé. Les expulsions de nombreuses
familles de leur logement se multiplient, maintenant qu'elles sont
facilitées par la modification de la Loi, sous la dictée de la
troïka. De plus en plus de personnes ne parviennent désormais à
survivre que grâce à l'énergie considérable du mouvement social
qui résiste tant bien que mal, en poursuivant la création
d'innombrables initiatives solidaires autogérées : dispensaires
médicaux gratuits, centres sociaux autogérés, squats solidaires,
cuisines sociales gratuites, actions de solidarité contre les
expulsions, résistances diverses...
En
Grèce, l'austérité imposée a atteint un tel niveau qu'elle
ne provoque plus seulement la misère, mais aussi la mort.
Face à cette véritable guerre, nous avons décidé de poursuivre et d'intensifier nos actions pour soutenir nos camarades grecs, les populations en danger ainsi que les réfugiés. De par l'ampleur des dégâts, la Grèce incarne aujourd'hui la ligne de front contre le durcissement du capitalisme en Europe. Pas question de laisser faire. Pas question de baisser les bras, ni ici, ni là-bas.
Face à cette véritable guerre, nous avons décidé de poursuivre et d'intensifier nos actions pour soutenir nos camarades grecs, les populations en danger ainsi que les réfugiés. De par l'ampleur des dégâts, la Grèce incarne aujourd'hui la ligne de front contre le durcissement du capitalisme en Europe. Pas question de laisser faire. Pas question de baisser les bras, ni ici, ni là-bas.
Un
vaste mouvement de solidarité est en train de s'étendre en France
pour apporter une aide directe en Grèce,
de mouvement social à mouvement social, sans intermédiaire. Une
grande collecte vient d'être lancée dans plus de 30 départements,
soutenue par de nombreux collectifs et plus de 300 personnes
en relais, pour une action qui se veut solidaire, c'est-à-dire
politique, et non humanitaire.
Le
25 mars, un convoi solidaire de 21 fourgons va partir avec 50
conducteurs, dont certains resteront plusieurs semaines en Grèce
pour aider : infirmiers, secouristes, plombiers, électriciens,
mécanos, menuisiers, jardiniers, cuisiniers, éducateurs, pédiatre,
clowns, artistes, musiciens… Ils sont
chaleureusement attendus à Exarcheia (Athènes), Thessalonique et
sur plusieurs îles.
Mais une question demeure : va-t-on arriver à remplir ces 21 fourgons ? Le compte à rebours commence. C'est maintenant que nous avons besoin de vous, de votre entourage, de vos réseaux. Nous n'avons que quelques jours devant nous.
Voici
la liste des principaux besoins
(rédigée avec nos camarades sur place) et l'annuaire complet des contacts en France pour participer à la grande collecte (département
par département).
A
vous de participer, si vous le désirez et comme vous le désirez. A
nous de montrer ce dont nous sommes capables ensemble, par-delà les
frontières, entre celles et ceux qui résistent et s'entraident.
Hauts
les cœurs !
Le
collectif artistique et solidaire Anepos
Les 50 conducteurs des 21 fourgons du convoi solidaire
Les 300 organisateurs de la collecte
Les 50 conducteurs des 21 fourgons du convoi solidaire
Les 300 organisateurs de la collecte