Au rendez-vous
des mortels est paru, peu après les premiers jours du printemps,
aux excellentes éditions de la Lenteur. L’ami Jacques Luzi y
montre à quel point capitalisme et négation des limites - a
fortiori celle que fixe l’inévitable arrêt de la mort -, font bon
ménage.
Dans ce dernier cas, le déni des aspects tragiques de notre existence se matérialise
tout particulièrement dans le projet transhumaniste que l’on sait
construit autour du désir de repousser les frontières de la maladie
et de la mort.
S’inspirant des exemples laissés par les sociétés
antiques et les peuples dits primitifs, Jacques Luzi nous invite à accepter
nos limites et, se faisant, nous opposer à un ordre qui ne cesse
de vouloir les effacer et ôter de nos vies le peu de sens que nous réussissons à leur donner.