Je
me déchaussais, relevais mes bas de pantalons et descendais dans le
torrent pour y mouiller mon visage. Je bus un peu d'eau pour
retrouver le goût de mica et de fer qu'elle laisse sur la langue. Je
regardais l'enchevêtrement de troncs et de fougères qui
m'entourait, les roches humides perçant la terre du bois sur les
pentes du vallon. Je revins sur la rive et savourais le contact de
mes pieds sur la roche parsemée de feuilles.