vendredi 15 janvier 2021

Surveiller (& punir)


Alors que la totalité des média radiodiffusés, imprimés, télévisés et numérisés poussait des hauts cris lors de l'invasion du Capitole par une centaine d'individus trumpisés, bien plus discrète fut la recension par ces derniers de la décision du Conseil d'Etat de ne pas retoquer les décrets proprement scélérats publiés par le gouvernement le 4 décembre dernier.

Avec ces décrets, policiers et pandores peuvent désormais ficher n'importe quel quidam au sein du PASP (prévention des atteintes à la sécurité publique), du GIPASP (gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique) et du EASP (enquêtes administratives liées à la sécurité publique) en fonction de ses opinions politiques , convictions philosophiques et religieuses, appartenance syndicale, et d'y enregistrer des informations relatives aux troubles psychologiques aux habitudes de vie et aux activités sur les réseaux sociaux de ce dernier.

Nul besoin de posséder une conscience politique ou historique très aiguë pour sentir combien le filet se resserre, d'une façon de plus en plus totalitaire, sur ledit quidam. 

La situation économique, sociale et sanitaire étant ce qu'elle est, il n'est pas non plus interdit de deviner, dans ce qui ressemble à une pré mesure contre insurrectionnelle, la crainte des puissants de voir surgir des mouvements sociaux autrement plus désespérés et décidés qu'un défilé du 1er mai. 

 

1 commentaire:

Stéka a dit…

Aussi, l'aveu : "Ce couvre-feu à 18 heures, il a un intérêt: c'est qu'il permet de s'attaquer à un virus qui est un virus social."

Stanislas Guérini , délégué général de La République en marche.

On ne saurait être plus clair ...