Sur les origines du virus couronné, on pourra lire avec profit cet article repris par les camarades de Lundi matin sur le blog Chuangcn et traduit par ceux Des nouvelles du front.
Nous vous livrons ici un extrait de cet article aussi complet que roboratif.
"Le virus à l’origine de l’épidémie actuelle (SRAS-CoV-2), comme son
prédécesseur de 2003, la grippe aviaire et la grippe porcine avant lui, a
germé au carrefour de l’économie et de l’épidémiologie. Ce n’est pas
une coïncidence si tant de ces virus ont pris le nom d’animaux : La
propagation de nouvelles maladies à la population humaine est presque
toujours le produit de ce que l’on appelle le transfert zoonotique, qui
est une façon technique de dire que ces infections passent des animaux
aux humains. Ce saut d’une espèce à l’autre est conditionné par des
éléments tels que la proximité et la régularité des contacts, qui
construisent tous l’environnement dans lequel la maladie est forcée
d’évoluer. Lorsque cette interface entre l’homme et l’animal change,
elle modifie également les conditions dans lesquelles ces maladies
évoluent. Sous les quatre fours*, se trouve donc un four plus fondamental
qui sous-tend les centres industriels du monde : la cocotte-minute
évolutive de l’agriculture et de l’urbanisation capitalistes. Il s’agit
du milieu idéal par lequel des fléaux toujours plus dévastateurs
naissent, se transforment, font des bonds zoonotiques, puis sont
véhiculés de manière agressive dans la population humaine. À cela
s’ajoutent des processus tout aussi intensifs qui se produisent en marge
de l’économie, où des souches “sauvages” sont rencontrées par des
personnes poussées à des incursions agro-économiques toujours plus
étendues dans les écosystèmes locaux. Le coronavirus le plus récent,
dans ses origines “sauvages” et sa propagation soudaine à travers un
noyau fortement industrialisé et urbanisé de l’économie mondiale,
représente les deux dimensions de notre nouvelle ère de fléaux
politico-économiques".
* Nom familier donné à la ville chinoise de Wuhan
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