lundi 5 février 2018

Police politique, rectorat et endoctrinement zadiste




Sur le site Lundi matin, on lit que le 28 novembre 2017, deux enseignantes du lycée Jean-Macé de Rennes, ainsi que deux accompagnateurs, emmènent une soixantaine d’élèves déjeuner à la cantine de la Maison de la Grève, dans le cadre d’une semaine de sensibilisation sur question de l’économie sociale et solidaire. Ce qu’ils ignoraient certainement, c’est que le lieu fait l’objet d’une surveillance constante des services de renseignement. 

En effet, les différentes tendances de la contestation rennaise s’y rencontrent régulièrement, et le lieu serait même en lien avec la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Evidemment, la visite de cette soixantaine d’adolescents n’échappe pas aux fins limiers du renseignement territorial qui rédigent immédiatement un rapport sur cette sortie scolaire subversive qu’ils font remonter à la préfecture et au rectorat. Dans leur rapport les agents précisent que les enseignantes sont « inconnues des services de police », mais alertent sur le possible « endoctrinement » auquel pourrait aboutir une telle sortie. A leurs yeux, il pourrait s’agir de « former des bataillons de zadistes ».

La suite de cette histoire, fort révélatrice, du temps présent et de la mentalité de ses valets comme de leurs maitres pourra se lire

2 commentaires:

steka a dit…

Indéniablement, nous sommes rentrés dans des temps nouveaux, où l'on voit repointer son nez ce qui ressemble bien à une police de la pensée. La domination présente n'admet plus que l'on puisse envisager une société autre.Poser un embryon d'alternative lui semble déjà menaçant. Faut-il qu'elle doute d'elle-même et de sa légitimité pour en être réduite à cela.

Le Promeneur a dit…

D'accord avec vous, cher Steka : on peut, en effet, penser que la diligence avec laquelle les représentants de la domination fliquent le moindre embryon de pensée critique est un signe de sa fragilité.