Je donnerais la moitié de la
littérature qui se publie actuellement pour quelques pages de
Roberto Bolano, d'Arno Schmidt, de David Bosc, d'Ahmed Zitouni, de Georges Perros, de Thomas Pynchon ou
de Paco Ignacio Taibo II. Cette évidence, cette expression d'un goût certain, n'ont même pas à être
discutées.
"La ville crachait ses troupes sur les
avenues. Elle ne pardonnait pas les heures de sommeil mal dormies, le
froid, ce grand manque de chaleur dans tout le corps. Elle ne
pardonnait pas les mauvaises humeurs, les petits déjeuners pris au
lance-pierre, les brûlures d'estomac, la mauvaise haleine du matin
et la lassitude.
La ville envoyait ses hommes tous les
matins à la guerre. Les uns avec tout le pouvoir dans les mains, les
autres avec une ridicule bénédiction quotidienne. La ville était
une vraie merde."
Paco Ignacio Taibo II, Cosa facil.
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