Glané sur le site du magazine en ligne Frustration, cet article fort lucide de Rob Grams sur le dernier hold-up électoral.
"Nous le disons depuis longtemps, le macronisme est une des formes de l'extrême droite contemporaine, qui n’a de différence d’avec l’extrême droite traditionnelle que son esthétique (et encore) et son ethos (et encore). Cela est désormais d’une clarté absolue : la bourgeoisie macroniste préfère tordre les institutions, refuser le résultat des élections, s’allier explicitement avec l’extrême droite pour appliquer son programme ultra autoritaire et raciste, que d'avoir la possibilité de voir s'appliquer un programme mollement social-démocrate avec quelques hausses d'impôts pour les entreprises et les riches, une minuscule hausse du SMIC et l'abrogation de la réforme des retraites. Les députés RN eux-mêmes ont décrit la manière dont les macronistes sont venus "mendier leur soutien", leux expliquant tous les points communs qu'ils avaient avec eux.
Inversement, et cela est peut être moins dit, le RN est un macronisme. Le RN ne prétend plus en rien être “anti-système”, son obsession est même l’intégration au sein de ce système. Le RN a ainsi montré à quel point il était conciliant avec le macronisme. Il a répété à foison qu'il censurerait n'importe quel gouvernement de gauche, et que l'absence de la France Insoumise n'y changeait rien. Il y avait un implicite : le RN ne censurerait pas un nouveau gouvernement macroniste, ce qui s’est produit."
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