" Dans quels rangs imaginerait-on la faire rentrer [la jeunesse] ? Celles des luttes dites « anti-industrielles »
dirigées contre les projets trop manifestement absurdes
d’éradication de ce que n’avait pas encore ravagé le rouleau
compresseur de l’artificialisation de la vie et des faux besoins
(des zones naturelles restées en partie pré-industrielles), parce
qu’elles expriment un sentiment partagé de perte irrémédiable
agrègent d’autant plus vite une myriade d’opposants.
Si les naïvetés non violentes et participatives des opposants de départ prêtent à sourire, on conviendra qu’elles sont vite balayées par le mépris des décideurs et la violence des pouvoirs. On laissera aux versaillais qui éructent ces jours-ci leurs appels à la répression la condescendance des assis devant les bigarrures, les cagoules et les hésitations de cette jeunesse. Les faits sont là : certes encore très minoritaire elle a déjà fait sécession avec la société. Qu’elle le subisse ou le choisisse, elle n’y a aucun avenir, elle n’en veut pas et elle n’a rien à perdre ; sauf éventuellement la vie, on vient de le lui rappeler. Ce qui va de soi pour elle, le refus de l’Etat, du primat de l’économie sur la vie, de l’artificialité technologique sur l’intensité des rapports humains, la détestation de toute hiérarchie fut-elle militante, le refus du vedettariat, la solidarité concrète entre tous les opposants quelles que soient leurs pratiques, rien de cela ne peut tromper : il s’agit de la naissance d’une conception de la vie radicalement hostile à celle qu’impose la domination.
Si les naïvetés non violentes et participatives des opposants de départ prêtent à sourire, on conviendra qu’elles sont vite balayées par le mépris des décideurs et la violence des pouvoirs. On laissera aux versaillais qui éructent ces jours-ci leurs appels à la répression la condescendance des assis devant les bigarrures, les cagoules et les hésitations de cette jeunesse. Les faits sont là : certes encore très minoritaire elle a déjà fait sécession avec la société. Qu’elle le subisse ou le choisisse, elle n’y a aucun avenir, elle n’en veut pas et elle n’a rien à perdre ; sauf éventuellement la vie, on vient de le lui rappeler. Ce qui va de soi pour elle, le refus de l’Etat, du primat de l’économie sur la vie, de l’artificialité technologique sur l’intensité des rapports humains, la détestation de toute hiérarchie fut-elle militante, le refus du vedettariat, la solidarité concrète entre tous les opposants quelles que soient leurs pratiques, rien de cela ne peut tromper : il s’agit de la naissance d’une conception de la vie radicalement hostile à celle qu’impose la domination.
Quand s’affrontent deux conceptions de la vie si
antagoniques s’affirme aussi l’inéluctabilité du conflit
central des temps à venir : celui qui va opposer les
fanatiques de l’apocalypse programmée à ceux qui ne se
résignent pas à l’idée que l’histoire humaine puisse finir
dans leur fosse à lisier. "
On lira, ou relira, avec profit la totalité de ce texte de René Riesel et de Jacques Philipponneau sur le site Hors Sol.
On pourra aussi lire l'entretien que René Riesel donna au journal Libération en février 2001 et qui, hélas, demeure d'une cuisante actualité.
Aussi, celui donné par le même à No Pasaran en février 2000 sur la lutte anti-OGM.
On pourra aussi lire l'entretien que René Riesel donna au journal Libération en février 2001 et qui, hélas, demeure d'une cuisante actualité.
Aussi, celui donné par le même à No Pasaran en février 2000 sur la lutte anti-OGM.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire