Nous voilà
dépouillés comme au coin d’un bois. L’offensive ultra-libérale
est maximale contre ce qui rendait notre société à peu près
vivable. Le travail de sape, poursuivi sans coup férir par les
gouvernements qui se sont succédés depuis quarante ans, semble
atteindre son point maximal avec Macron. Et cela dans une apathie qui
est d’autant plus générale qu’elle a été, longtemps,
travaillée au corps.
Que faire ? Il
semble que, du côté des étudiants, se diffuse l’idée de
coordonner les luttes avec les cheminots et les fonctionnaires. Voilà
une chance de limiter les dégâts : la lutte unitaire. Avec ou
sans les syndicats car, dans ce contexte, il serait mal venu de jouer
les puristes et, quoi qu’on en pense, les bataillons de base de la
CGT pèsent un poids que nous n’avons plus le luxe de chipoter .
Par quoi commencer ?
Sans faire fi d’autres initiatives (grève, occupations,
manifestations) à venir, pourquoi ne pas commencer par réoccuper
l’espace public ? La Plaine à Marseille. La place Bellecour à
Lyon. La place de la République à Paris… Les facultés. Les
entreprises. Les gares.
Loin de nous l’idée de ressusciter une hypothétique Nuit debout mais, bien plus modestement, de compter nos forces, de réaliser, intuitu personæ, que nous ne sommes pas si isolés, d’offrir à notre refus une localisation pour tenter de redonner vie à ce vieux vocable : la convergences des luttes.
Loin de nous l’idée de ressusciter une hypothétique Nuit debout mais, bien plus modestement, de compter nos forces, de réaliser, intuitu personæ, que nous ne sommes pas si isolés, d’offrir à notre refus une localisation pour tenter de redonner vie à ce vieux vocable : la convergences des luttes.