Pendant que ce qu'il demeure de notre paysannerie succombe sous les coups conjugués de l'Etat et de l'agro-industrie, les paysans indiens mènent depuis des mois une lutte pour éviter de disparaître sous l'effet des manoeuvres de ces mêmes ennemis.
Dans un article glané sur le site Et vous n'avez encore rien vu..., on apprendra le détail de ce mouvement qui regroupe des centaines de milliers de paysans avec ou sans terre, de pauvres et d'ouvriers agricoles.
Un mouvement qui pratique l'auto organisation, notamment au sein des villages ad-hoc encerclant Delhi pour accentuer la lutte contre le gouvernement de Narendra Modi, et qui, au vu de la politique de privatisation tout azimut mené par ce dernier, s'est vu rejoint par des syndicats de travailleurs du secteur public et bon nombre de personnes issues, comme l'on dit, de la « société civile ».
Avec déjà plusieurs grève générale (celle du 20 novembre dernier a rassemblé plus 250 millions de grévistes), des fraternisations inter-castes, une forme de "convergence des luttes" et la mise en cause des grands groupes et de leurs séides, il semblerait que l'Inde entre dans une période de contestation affirmée de l'ordre régnant.
Il ne sera donc pas inutile de suivre comme on le pourra, car nos médias sont avares d'information issues de ces contrées, le développement de ce mouvement. Et cela d'autant plus que des luttes d'une égale importance ont lieu actuellement chez leurs proches ou lointains voisins que sont le Pakistan et la Birmanie.