Celles et ceux qui auront lu Le jardin de Babylone, ou d'autres oeuvres de Bernard Charbonneau, seront, au mieux, étonnés par l'article qu'un certain Chatel a publié dernièrement dans le Monde.
Entre autres énormités, ce dernier qualifie l'auteur de Feu vert de "théologien protestant" lui qui, comme l'explique l'article des collègues de Pièce & Main d'Oeuvre, reçut une vague instruction catholique avant de devenir un chaud contempteur du christianisme.
La parution dans ces colonnes de semblables distorsions de la vérité ou, au mieux de manoeuvre de récupération d'un homme et de son oeuvre, n'étonnera que ceux qui croient encore à l'objectivité du journalisme en général et du Monde en particulier.
Et P&MO de rappeler, fort sainement, ces mots de Bernard Charbonneau qui remettent bien les actuels récupérateurs et falsificateurs de la pensée réellement écologique à leur place : celle du marigot plus ou moins nauséabond du pouvoir.
"Un beau jour, le pouvoir sera bien contraint de pratiquer l’écologie. Une prospective sans illusion peut mener à penser que, sauf catastrophe, le virage écologique ne sera pas le fait d’une opposition très minoritaire, dépourvue de moyens, mais de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle ne pourra faire autrement. Ce seront les divers responsables de la ruine de la terre qui organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et qui après l’abondance géreront la pénurie et la survie. Car ceux-là n’ont aucun préjugé, ils ne croient pas plus au développement qu’à l’écologie ; ils ne croient qu’au pouvoir, qui est celui de faire ce qui ne peut être fait autrement *".
* Bernard Charbonneau, Le Feu vert