«Cette
femme, c’est ma mère. 50 ans, infirmière, elle a bossé pendant 3 mois
entre 12 et 14 heures par jour. A eu le covid. Aujourd’hui, elle
manifestait pour qu’on revalorise son salaire, qu’on reconnaisse son
travail. Elle est asthmatique. Elle avait sa blouse. Elle fait 1m55».
Quels
avènements
confortent en vous l'idée que l'aimée vous va ? Est-ce un mot dans
le courant d'une conversation ? L'atmosphère qu'elle sait créer
autour de vous ? Cette façon, pour l'air, de se densifier quand
elle entre dans la pièce ? Un acte ? Une façon de réagir ? Où,
comme le dit Truffaut, ce moment où vous réalisez que vous agissez
contre vos intérêts – preuve absolue dans une époque qui voue un
culte féroce au retour sur investissement ?
Amélie avait, dans
le balancement du plaisir, un sourire qui en épurait les scories.
Son bonheur recouvrait notre chambre d'or tranquille. Dans le roulis,
ses seins étaient comme deux barges de débarquement. Ce n'était
pas rien, ce don, dans l'océan où nous nous débattions. J'ai aimé
son calme, son habileté à détailler la beauté, cette attention
aux souffles les plus légers. Elle écrivait un mémoire sur les
hôtels particuliers de la vieille ville. Ai-je dit que nous aimions
les livres ?
C'est au soir de je
ne sais quel hiver. Au-dehors la neige n’a cessé de tomber depuis
le matin et recouvre tout. Le pays voit ses routes et
l’électricité coupées. Le monde a repris taille humaine, il se
meut désormais à la seule force des pieds. Amélie est assise face
à la cheminée. Son profil danse doucement. Il n’y a plus de
téléphone, plus de mensonges, il n’y a plus que les collines et
les arbres autour de la maison immobilisée par les flocons. Sur la
table, il y a un bol empli de noix, deux livres et son paquet de
cigarettes. Je suis allé chercher du bois. Demain, je n’irai pas
travailler. Amélie me regarde : voilà le monde que nous désirons.
Nous nous enlaçons face aux flammes. Son parfum est une poudre
étoilée, sa bouche se pose sur mon cou. Le silence nous enveloppe.
Tissé par l’instant, le présent redevient quelque chose de
possible.
Nous sommes allé
dîner au Puy après une journée à lézarder devant la maison qu'on
nous a prêté près du lac du Boucher. Dans un restaurant de la
vieille ville, nous mangeons deux pigeons accompagnés d'une
bouteille de ce Chanturgue qu'Amélie a voulu me faire connaître. Ce
vin m'étonne, Amélie m'assure que César en fait mention dans la
Guerre des Gaules. J'aime la façon dont sa main entoure son verre et
décortique la chair du volatile. Elle boit jusqu'à en avoir les
joues roses et me donne à chaque fois l'impression de laper une
source. Quand nous sortons, les lampadaires qui éclairent la ruelle
sont éteints. Nous sommes un peu saouls. L’air sent le feu de bois
et la pierre humide. Amélie m’embrasse et son rire s’élève
pour annoncer l’An mille.
« Il y a un scénario probable qui émerge. Le virus de chauve-souris a été collecté dans des grottes du Yunnan. Ce virus étant peu infectieux, les Chinois l’ont modifié pour l’étudier et faire au passage une publication dans Nature. Ils l’ont rendu transmissible à l’homme en trafiquant la spike- la probabilité que la séquence de la spike soit d'origine naturelle est à peu près égale à zéro- et en insérant un site furine très visible et quasi impossible à acquérir naturellement. On voit la main du correcteur et les bricolages moléculaires. Ils ont infecté des animaux pour voir. Un jour, un animal a toussé ou respiré près d’un chercheur, qui a ensuite contaminé les gens près du marché de Wuhan ».
Faisant fi de tout soupçon de complotisme, les collègues de Pièces & Main d'Oeuvre nous invitent à réfléchir un peu en examinant les pièces d'un dossier qui démontrerait la responsabilité de la Science, et de ses serviteurs aussi zélés qu'intéressés, dans l'actuelle pandémie.
Cet exercice salutaire n'est pas aisé, tant le domaine est complexe et les implications politico-financières tortueuses. Mais enfin, en cette époque où le flou cousine avec le n'importe quoi, il n'est pas mauvais que les pékins de base que nous sommes tentent d'y voir clair par leur propres moyens.
Au boulot !
P.S. : S'il nous a été difficile de trancher sur cette question - virus "augmenté" ou virus naturel - , il demeure cependant que la responsabilité de l'homme, et d'un système qui a fait du retour sur investissement et de l'exploitation/destruction de la nature son corollaire, est totale dans l'apparition de ce virus. A la lecture du dossier de Pièces & Main d'Oeuvre il nous est bien évidemment apparu que notre lecture de cette sinistre pantomime devait être d'abord et surtout politique.
Je fus longtemps impressionné par les gens ayant l'art de croire à leur réalité. D'où vient qu'on puisse faire de ce rien qu'est notre présence sur terre un monument ?