mardi 28 février 2017

Petit viatique de l'honnête homme (8)






La brulure des cordes


De la boxe est, parmi une palanquée d'ouvrages consacrés à la douce science des coups, l'un des meilleurs. Ce qui pourrait être étonnant quand on regarde le portrait de cette femme frèle, archétype de l'intellectuelle new-yorkaise, l'est moins quand on lit certains de ses romans comme Blonde ou Sexy – en matière de dureté Joyce Carol Oates en connait un rayon – et plus du tout quand on sait que son père l'emmena voir son premier combat de boxe à 10 ans sans qu'elle n'ait, depuis, dételé. 


mardi 21 février 2017

14 juillet




"À une époque où un peuple se cherche, où il apparaît sur certaines places de temps à autre, il n’est peut-être pas inutile de raconter comment le peuple a surgi brusquement, et pour la première fois, sur la scène du monde."

Remarquable évocation du moment révolutionnaire, ce 14 juillet là nous raconte, sans cynisme ni dithyrambe, la prise de la Bastille. On y parle enfin du peuple, de la foule, de la populace, de la fange, du prochain qui, comme nous, apparaît un bref instant dans le miroir de l'Histoire avant d'être emporté par le grand souffle du néant. 

Vuillard y décortique avec talent ce moment qui fait tout basculer, ce moment où l'on conquiert l'égalité, où l'on prend d'assaut les prisons de l'injustice. Il nous dit comment se met en place cet instant où « on y va », inconscient, quelques minutes avant, de ce que nous allons renverser avant de découvrir, par la seule grâce de l'acte, toutes les possibilités de celui-ci. 



Petit viatique de l'honnête homme (7)





vendredi 17 février 2017

Une phrase infinie



Aucune phrase prononcée par un homme ne peut le sauver. Mais l'écriture, le récit de ses phrases, a elle, le pouvoir de le protéger de la folie et de la mort. 

Aldo Gargani, in La phrase infinie de Thomas Bernhard

 

jeudi 16 février 2017

Notre petit Marcel




C'est le film du mariage célébré en 1904 entre la fille du comte et de la comtesse Greffulhe, Elaine, et le duc Armand de Guiche. A la 37e seconde, un homme en redingote et chapeau melon descend l'escalier. Certains, comme Jean-Yves Tadié, y ont reconnu Marcel Proust. 

lundi 6 février 2017

Les soviets plus l'électricité


Sur le blog d'Oil Man, Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS et jésuite, glose sur le fait que, contrairement à ce qui est écrit dans tous les manuels d’économie, l’énergie (et non le capital) se révèle être LE facteur essentiel de la croissance. Une approche économiciste, certes, mais non dénuée d'intérêt en ce qu'elle nous change du discours habituel sur la croissance, ses heurs et malheurs...