mardi 22 novembre 2016
Le Momo à Marseille
Alain Paire, qui sait de quoi il retourne, nous parle de la présence d'Antonin Artaud à Marseille dans ce film de huit minutes. On y voit le poète, les lieux qu'il a habité. On nous dit aussi ce qu'il en pensait. Ceci dit, on ne perdra pas son temps en allant sur le site d'Alain Paire car d'autres explorations du surréalisme s'y trouvent.
lundi 21 novembre 2016
L'herbe à Nicot
On se souvient surtout de James Matthew Barrie comme
le créateur de Peter Pan. Il est aussi l'auteur de nombreux autres textes dont le très anglais, et fort savoureux, My Lady
Nicotine publié aux éditions du Nouvel Attila. Cette ode au
tabac, et aux pouvoirs de la fumée nicotinée, est aussi, sans avoir
l'air d'y toucher – by the grace of the understatement - , une
subtile réflexion sur la vie telle qu'elle va.
Ainsi, on apprendra, dans la présentation qu'en
font les éditions du Nouvel Attila, qu' un club de gentlemen
anglais, fumeurs invétérés, se réunit chaque soir autour d’un
tabac magique, l’Arcadie, pour discuter, se raconter des histoires,
des souvenirs, bâtir des plans sur la comète et des châteaux en
Espagne… L’impact du tabac sur leurs histoires d’amour, leur
mariage, leurs vacances, leurs relations familiales et
professionnelles, est raconté avec un humour terriblement écossais.
jeudi 10 novembre 2016
mercredi 9 novembre 2016
lundi 7 novembre 2016
Dans l'attente de la banqueroute générale
On peut trouver cette illustration sur le site La Plume dans l'oeil. Elle m'a semblé illustrer avec une cruelle acuité cette lente apocalypse du présent que nous accompagnons de nos pauvres élucubrations.
J'ai pensé à ces lignes de Baudouin de Bodinat, déjà citées, en me demandant si il était toujours possible de parler la douce langue natale...
"Que
c'est justement dans cette atmosphère d'Autant en emporte le vent
sur fond d'incendies planétaires et dans l'attente de la banqueroute
générale qui doit se produire dans très peu de temps, où la peur
s'affole de n'avoir nulle part où se cacher, que chaque instant peut
prendre, ainsi détaché, cet éclat admirable, d'un sentiment
si vif, complexe, presque douloureux ; et que c'est justement
dans cette précipitation des circonstances, et l'écroulement de
toutes les régularités et conventions de la vie sociale, dans ce
trouble universel, que la civilisation se réfugie au fond de ces
solitudes à deux, que l'amour recueille ce que l'affolement
et la fièvre ne veulent plus : la confiance, le calme, la
délicatesse, la civilité, l'amitié, le rire et l'intelligence
réciproque ; qu'on y entend parler encore la douce langue
natale.
"
mercredi 2 novembre 2016
Quelque chose de moins amer
Par là, la phrase de Vinteuil avait [...] épousé
notre condition mortelle, pris quelque chose d’humain qui était
assez touchant. Son sort était lié à l’avenir, à la réalité
de notre âme dont elle était un des ornements les plus
particuliers, les mieux différenciés. Peut-être est-ce le néant
qui est le vrai et tout notre rêve est-il inexistant, mais alors
nous sentons qu’il faudra que ces phrases musicales, ces notions
qui existent par rapport à lui, ne soient rien non plus. Nous
périrons mais nous avons pour otages ces captives divines qui
suivront notre chance. Et la mort avec elles a quelque chose de moins
amer, de moins inglorieux, peut-être de moins probable.
Marcel Proust, Un amour de Swann
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