Dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975, Pier Paolo Pasolini était assassiné sur une plage d’Ostie. Dans son livre Massacro di un Poeta, la journaliste d’investigation Simona Zecchi éclaire de façon documentée et dialectique les circonstances de ce massacre : « Je m’inscris en faux contre la thèse conspirationniste qui voudrait qu’un pouvoir occulte ait tout orchestré. Ce dont je suis certaine, c’est qu’il y avait des gens au sein du pouvoir en place qui avaient intérêt à supprimer Pasolini. Dans ses Ecrits corsaires, Pasolini dénonçait les liens entre la Démocratie chrétienne et la mafia. Cela n’aurait aucun sens de dire que c’est Giulio Andreotti qui a ordonné l’assassinat. Les homicides ne se décidaient pas comme ça… on s’arrangeait pour que l’assassinat ait lieu. Les services de renseignements et des membres de la Démocratie chrétienne savaient que, dans les mouvances d’extrême droite, on voulait la peau de Pasolini. Beaucoup de personnes voulaient le mettre hors d’état de nuire. Leurs intérêts ont convergé jusqu’à cette nuit de massacre. »
« De sorte que, sous le spectaculaire intégré, on vit et on meurt au point de confluence d'un très grand nombre de mystères. »
Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle

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