mercredi 24 février 2021

Orwell, again


 

1984, La ferme des animaux... La chute, (c'est le mot), des oeuvres de George Orwell dans le domaine public a généré nombre de travaux, de commentaires et surtout de traductions. Il apparaît que Gallimard conserve la palme des plus mauvaises. Après celle, catastrophique, de 1984 faite par Josée Kamoun (qui semble avoir été retirée des étals par l'éditeur), les nouvelles traductions de ce dernier titre et de la Ferme des animaux, exécutées par Philippe Jaworski, et publiées par l'immarcescible Gallimard, n'échappent pas à la critique

A contrario, et pour ce que l'on en sait, celles réalisées par Célia Izoard, chez Agone, pour 1984 et celle de Philippe Mortimer, chez Libertalia, pour la Ferme des animaux, semblent être d'une honnêteté scrupuleuse.

A contempler ce champ de manoeuvres, il apparaît que l'oeuvre d'Orwell, tout comme sa personne, sont en butte à de nombreuses tentatives de dégradation et de maspérisation. Trop lucide, trop honnête, trop visionnaire, trop à gauche finalement pour le parti de celles et ceux qui n'ont pas intérêt à ce que l'ordre des choses change, Orwell conserve son utile fonction de scrupule dans la chaussure de ces derniers. 

 

jeudi 18 février 2021

Comment on tue les paysans


Le Collectif de paysan.ne.s contre les normes, créé en réaction au meurtre d’État de Jérome Laronze le 20 Mai 2017 à Sailly (71) à cause de ses positionnements contre les normes et l’administration, a publié un texte intéressant à l'occasion de rencontres organisées les 9 et 10 janvier derniers dans le Puy de Dôme.

Ce texte montre la façon dont l'Etat et la Phinance s'attaquent aux exploitations paysannes familiales au nom de la sacro sainte "traçabilité" et du "bien être animal : "L’élevage familial en France subit en effet depuis quelques années une nouvelle salve d’attaques de la part de l’administration, visant cette fois à le faire disparaître. Le but est le même que lors des précédentes phases d’industrialisation du secteur, le vocabulaire, lui, a été actualisé à la sauce environnementaliste  et  larmoyante : trop polluant, trop « émetteur de gaz à effets de serre », trop maltraitant… mais surtout encore trop autonome". A travers les cas de deux petits éleveurs, le Collectif dénonce cette guerre qui ne dit pas son nom. 

Une guerre qui n'est qu'un des aspects de la façon dont "le monde capitaliste actuel et les sociétés humaines qui en découlent, promeuvent, développent, privilégient certaines technologies, qui s’agrègent entre elles : manipulations génétiques, nanotechnologies, « augmentation » de l’humain (génétique, robotique, informatique), surveillance et numérisation de la société et des vies pour une société de plus en plus automatisée, centralisée et autoritaire, qui est présentée comme « innovante » et « meilleure »" face à l'incertitude du crottin et du vivant. 


jeudi 11 février 2021

Se faire vacciner contre la bêtise ?

 



Alors que pouvoirs publics et médias nous incitent à nous faire piquer, que les débats entre pro et anti vaccins font rage avec les finesses argumentatives que l'on connaît, il serait bon de savoir de quoi l'on parle quand on cause "vaccin", "virus" et autres "ARN messager". 

Pour ce faire, nous vous invitons à visionner cette intervention, fort claire et très pédagogique, donnée par Christian Velot. Généticien moléculaire à l'université de Paris-Saclay, ce dernier offre, dans un langage et des conceptions accessibles à tous, les moyens de comprendre ce qu'est un virus, un vaccin, ainsi que les potentialités et les dangers des différentes stratégies vaccinales mises en place récemment.