mercredi 24 février 2021

Orwell, again


 

1984, La ferme des animaux... La chute, (c'est le mot), des oeuvres de George Orwell dans le domaine public a généré nombre de travaux, de commentaires et surtout de traductions. Il apparaît que Gallimard conserve la palme des plus mauvaises. Après celle, catastrophique, de 1984 faite par Josée Kamoun (qui semble avoir été retirée des étals par l'éditeur), les nouvelles traductions de ce dernier titre et de la Ferme des animaux, exécutées par Philippe Jaworski, et publiées par l'immarcescible Gallimard, n'échappent pas à la critique

A contrario, et pour ce que l'on en sait, celles réalisées par Célia Izoard, chez Agone, pour 1984 et celle de Philippe Mortimer, chez Libertalia, pour la Ferme des animaux, semblent être d'une honnêteté scrupuleuse.

A contempler ce champ de manoeuvres, il apparaît que l'oeuvre d'Orwell, tout comme sa personne, sont en butte à de nombreuses tentatives de dégradation et de maspérisation. Trop lucide, trop honnête, trop visionnaire, trop à gauche finalement pour le parti de celles et ceux qui n'ont pas intérêt à ce que l'ordre des choses change, Orwell conserve son utile fonction de scrupule dans la chaussure de ces derniers.