Après la commune de Volx, les
habitants d’Ongles, petit village accroché aux flancs de la
montagne de Lure, ont appris, eux aussi, par le biais de la publication d’un
avis d’enquête publique, qu’un projet d’implantation de
panneaux solaires était à l’étude sur leur commune. L’habituel saccage de la
nature prévoit le défrichement de 12 hectares de forêt, au
lieu-dit la Seygne, pour que la société SolaireParcMP079, filiale
d’Engie, puisse y installer ses panneaux.
Les
écologistes fervents applaudiront ce projet qui, comme le précise
l’avis préfectoral, « vise à assurer la sécurité
énergétique du territoire, à réduire les émissions de gaz à
effet de serre, à participer au développement des énergies
renouvelables par la production d’électricité sans émissions
sonores, sans déchets et sans consommation d’eau ».
D’autres, plus sensibles aux conséquences du confort moderne,
peut-être aussi plus rétifs aux discours du green washing (l’autre nom
de la poursuite suicidaire vers notre extinction) ou simplement
lecteurs d’un Giono qui fit autre chose de cette terre vivante, se
mobiliseront pour empêcher cette stupidité.
Se précise ainsi, à travers l'implantation d'installations diverses (centrales photovoltaïques, éoliennes, usines de méthanisation, décharges nucléaires), le projet moderne d'aménagement du territoire français. Dans les campagnes "désertées", que ne peuplent plus que les vieux, les déclassés, les paysans et les pauvres, et où l'on supprime gares, hôpitaux, maternités, écoles et bureaux de poste, on installera ce que les métropoles (où il fait si bon vivre) ne veulent pas et qui est nécessaire à leur survie.
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