jeudi 12 avril 2018

Zone à détruire



« Des lacrymos lancées depuis les hélicoptères. ou tirées sans discernement des grenades de tout types sans vraiment savoir ou elles allaient tomber, faisant au moins 80 blessés, dont plusieurs graves, avec des tendons sectionnés et des blessures au visage ». 

Ainsi était décrite, hier, par un témoin présent à Notre Dame des Landes, l’opération d’évacuation-destruction menée par l’État. Un témoignage, parmi bien d’autres, qui concordait avec les comptes rendus du Monde et de Libération, pour une fois à peu près honnêtes. 

Comme l’écrivait fort justement un camarade, « les attaque aux véhicules blindés et à la pelle mécanique démontrent une volonté flagrante de détruire. L'Etat ne peut pas accepter cette défaite cuisante [l’échec du projet d’aéroport] sans vouloir prendre sa revanche. Pour lui, il ne s'agit pas simplement de vaincre militairement, mais aussi d'empêcher la constitution d'une communauté humaine autonome. Les zadistes, expulsables et non expulsables, avaient proposé un projet commun, quand l'Etat exigeait des projets individuels. Bon vieux principe : diviser pour régner... ».