mercredi 11 juillet 2018

Ombres


Je peux enlever le chapeau d'un grand geste et, saluant les ruines de la maison paternelle, dire : "Me voilà, j'ai triomphé, je ne suis rien de ce que vous vouliez que je sois ; je ne possède rien de ce que vous prétendiez que je possède, il ne me reste rien. Je ne laisse rien."

Alberto Executor y Sàez de Miera
in Sombra de la Sombra de Paco Ignacio Taibo II

 

jeudi 5 juillet 2018

Mon royaume pour une étoile




On le sent, on le sait : la contemplation d'une colline, ou d'un ciel étoilé, fait du bien. Plus qu'on ne le croit à lire un des articles du nouveau numéro de la revue Hors sol que publient nos collègues grenoblois de Pièces & Main d'Oeuvre

Selon cet article, un groupe de cliniciens et de chercheurs suisses en psychiatrie a montré qu'il y a près de deux fois plus de schizophrènes dans les centres urbains qu'en milieu rural. Un constat connu depuis 80 ans mais rarement étudié. 
 
Selon nos sagaces helvètes, le risque de schizophrénie est donc proportionnel au nombre d'années passées en milieu urbain, notamment pendant l'enfance. Plus un enfant est élevé en ville, plus il sera enclin à la schizophrénie. Ainsi, entre 1965 et 1997, le nombre de schizophrènes londoniens a plus que doublé.
 

mardi 3 juillet 2018

Voilà !


Si, devant des gens en pleine santé, l’on prononce les mots ordinaires de la nature : foin, herbe, prairie, saules, fleuves, sapins, montagnes, collines, on les voit comme touchés par un doigt magique. Les bavards ne parlent plus. Les forts gonflent doucement leurs muscles sous les vestes, les rêveurs regardent droit devant eux. Si l’on écoutait à ce moment là la petite voix de leur âme, on entendrait qu’elle dit : voilà ! Comme si elle était enfin arrivée.

Jean Giono, Aux sources mêmes de l'espérance