"Ni moi ni les gens qui ont bu avec moi, nous ne nous sommes à aucun moment sentis gênés de nos excès. «.Au banquet de la vie.»,
au moins là bons convives, nous nous étions assis sans avoir pensé un
seul instant que tout ce que nous buvions avec une telle prodigalité ne
serait pas ultérieurement remplacé pour ceux qui viendraient après
nous. De mémoire d'ivrogne, on n'avait jamais imaginé que l'on pouvait
voir des boissons disparaître du monde avant le buveur."
Guy Ernest Debord, Panégyrique
Le TFA (acide trifluoroacétique), le plus répandu des polluants
éternels, ne contamine pas seulement l’eau du robinet des Européens ; il
est aussi présent dans le vin, et à des taux très supérieurs. Les
principaux suspects sont les pesticides à base de substances per- et
polyfluoroalkylées (PFAS), dont les molécules actives se dégradent en
TFA. Plus préoccupant encore, depuis les années 2000, les concentrations
de TFA augmentent dans le vin à un rythme galopant, selon une
progression qui suit jusqu’à présent une courbe qui a tous les traits
d’une exponentielle. Tels sont les principaux enseignements d’analyses
rendues publiques, mercredi 23 avril, par le réseau d’associations
Pesticide Action Network (PAN) Europe.