Glané sur le site du magazine en ligne XXI : cet article où il est à nouveau démontré que lorsqu'on accepte d'être payé, on accepte également de ne pas mordre la main de celui vous stipendie ; particulièrement quand on à hâte de gloser sur le "développement durable", la "transition écologique" et autres foutaises du discours dominant. Et cela, toute honte bue.
Le 13 juin 2025, le Collège de France nous a communiqué ce contrat de 26 pages qui interroge la liberté académique dont doit se prévaloir un lieu de savoir. Le texte prévoit que Total octroie la somme de 2 millions d’euros pour l’animation, de 2021 à 2026, de cette chaire ["Avenir Commun Durable" (sic) qui organise son cycle de conférences sur la transition écologique et énergétique (re sic)]. Chaque année y siège un scientifique qui s’est illustré dans sa discipline, comme l’économiste Christian Gollier ou le professeur d’histoire environnementale Kyle Harper. Une initiative visant à « s’engager et prendre part [au] combat » de la « transition écologique et énergétique » à l’heure de l’« urgence climatique », comme l’indique le site web Avenir Commun Durable.
En échange de cette donation, le Collège de France a consenti à une clause dite de non-dénigrement, c’est-à-dire qu’il s’engage à s’abstenir de « toute communication directe ou indirecte, écrite ou orale, susceptible de porter atteinte à l’image et à la notoriété » de la multinationale. Laquelle ne voit pas de contradiction à reconnaître, dans le même souffle, que « la réussite, la richesse intellectuelle, l’impact et le rayonnement de l’initiative Avenir Commun Durable reposent sur la réputation d’indépendance […] du Collège de France ».
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