En vérité, il n’y a pas d’action qui exprime plus hautement la liberté de l’homme que de fixer des limites à sa capacité d’agir, sous forme d’impératifs, de normes et de règles à validité universelle, et de s’y tenir. C’est par cette autolimitation que les individus deviennent des personnes autonomes entrant en communication les unes avec les autres. Penser cela, est-ce inévitablement verser dans le totalitarisme en politique ? C’est évidemment le contraire qui est vrai. Ou le débat démocratique au sujet des nouvelles menaces va porter de plus en plus sur les limites que les sociétés industrielles vont devoir s’imposer à elles-mêmes, en coordination les unes avec les autres, ou bien c’est un écofascisme terrifiant qui risque d’imposer sa loi à la planète.
Jean-Pierre Dupuy, Pour un catastrophisme éclairé
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