L'encre serait-elle
l'étendard de l'impuissance ? Un chiffon brandi a défaut du
poing ? Écrire, est-ce ne pas agir ? Est-ce entasser un
mur de ballots autour du camp et, ainsi retranché, lancer dans le
brouhaha du monde des flèches sans pointe ni empennage ?
Je ne crois pas à ces
sirènes du découragement, à cet idéalisme continuellement rossé
sur la place publique pour que personne ne s'en approche ou n'ait
même l'idée de le faire. De tout temps, une goutte a pu briser la
pierre. Un mot peut briser le sortilège pour parvenir à ceux qui
n'attendaient que lui pour donner un nom de fleur à leur révolte.
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