On retrouvera sur ce blog, nommé Bascules, et hébergé par Médiapart, cette lecture critique, et raisonnablement foucaldienne, du premier livre publié par les jeunes éditions Lundi Matin : les Lettres sur la peste d’Olivier Cheval.
Pour la bonne bouche, un extrait de cette lecture.
"Nos vies sont le jouet de ces guerres entre grandes puissances qui déterminent les conditions d'un monde vivable. Cheval ne contredit jamais l'hypothèse d'un travail biopolitique qui n'aurait visé qu'une chose : faire accepter le covid-19 comme une donnée polluante de plus dans le monde du capital. Il ne se confronte pas une seule seconde à cette question, minimiser la pandémie l'évacue d'emblée. La pandémie de covid-19 n'a pourtant précisément pas laissé d'exigences sur la qualité de l'air comme l'antiterrorisme a laissé des portiques. Cela reste une intrigue à explorer, et il se peut que ce soit ce type d'acclimatation d'une population à des conditions d'existence dégradées qui constitue tout l'enjeu de la biopolitique réelle plutôt qu'idéelle."
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Il dit aussi : "Se souvenir que nous oublions, que nous oublions comment nous passions une journée avant internet, comment nous arpentions la ville avant les smartphones, comment nous nous touchions les uns les autres avant la pandémie, comment nous entrions dans l’espace public avant les masques, les passes et l’aveu collectif, trop longtemps retenu, de la haine mutuelle des uns pour les autres en régime néolibéral."
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