Le Collectif de paysan.ne.s contre les normes, créé en réaction au meurtre d’État de Jérome Laronze le 20 Mai 2017 à Sailly (71) à cause de ses positionnements contre les normes et l’administration, a publié un texte intéressant à l'occasion de rencontres organisées les 9 et 10 janvier derniers dans le Puy de Dôme.
Ce texte montre la façon dont l'Etat et la Phinance s'attaquent aux exploitations paysannes familiales au nom de la sacro sainte "traçabilité" et du "bien être animal : "L’élevage familial en France subit en effet depuis quelques années une nouvelle salve d’attaques de la part de l’administration, visant cette fois à le faire disparaître. Le but est le même que lors des précédentes phases d’industrialisation du secteur, le vocabulaire, lui, a été actualisé à la sauce environnementaliste et larmoyante : trop polluant, trop « émetteur de gaz à effets de serre », trop maltraitant… mais surtout encore trop autonome". A travers les cas de deux petits éleveurs, le Collectif dénonce cette guerre qui ne dit pas son nom.
Une guerre qui n'est qu'un des aspects de la façon dont "le monde capitaliste actuel et les sociétés humaines qui en découlent, promeuvent, développent, privilégient certaines technologies, qui s’agrègent entre elles : manipulations génétiques, nanotechnologies, « augmentation » de l’humain (génétique, robotique, informatique), surveillance et numérisation de la société et des vies pour une société de plus en plus automatisée, centralisée et autoritaire, qui est présentée comme « innovante » et « meilleure »" face à l'incertitude du crottin et du vivant.
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