Glané sur le site des camarades des Âmes d'Atala, un extrait du livre d'Alain Accardo. Si nous ne présumons pas de la qualité de l'ouvrage, que nous n'avons pas encore lu, au moins sommes nous pleinement d'accord avec les "banalités de base" énoncées ci-dessous.
« Nous, classes moyennes, petits-bourgeois de toutes catégories,
anesthésiés par notre confort, chloroformés par nos habitudes, obnubilés
par nos médiocres intérêts, devrions nous aviser que le modèle
d’organisation sociale qui est révolu, c’est celui qui se présente comme
le seul concevable et le seul souhaitable, le modèle que le capitalisme
libéral a étendu à toute la planète, celui d’une société à deux
vitesses et d’un monde à deux humanités. L’évolution plus qu’alarmante
des rapports sociaux, le fossé infranchissable qui se creuse toujours
plus entre nantis et démunis, entre possédants et dépossédés, engendrant
exclusion, haine et violence, rendent inéluctable le choix décisif
entre un monde où la défense des privilèges ne pourra plus être assurée
que par la guerre déclarée contre les pauvres et un monde où la
suppression des inégalités économiques constitue le préalable de la
construction d’une démocratie mondiale".
2 commentaires:
Supplément dans le Diplo:
https://www.monde-diplomatique.fr/2020/01/ACCARDO/61218
La démonstration d'Alain Accardo est implacable sur "l’adhésion des individus au système qui les exploite", sur "ce qui conditionne notre participation spontanée à l’ordre établi" et les moyens psychiques de s'en extraire. Parallèlement on peut lire le livre "Il faut s'adapter" de Barbara Stiegler (la fille de Bernard) qui explique la généalogie (historique et scientifique) hégémonique de l'idéologie néolibérale (ses séductions sur les classes moyennes) et de sa contradiction actuelle avec la crise écologique. Le "Il faut s'adapter" de B. Steigler est le contre pied à celui du crédo néolibéral: "...multiplier les initiatives démocratiques, inventer par le bas l'avenir collectif." (L'évolution buissonnante contre le cap autoritaire du néolibéralisme)
Dans le même registre, "La tropicalisation du monde" De X. Ricard Lanata montre comment que le "bourgeois-gentilhomme" des pays riches du Nord se retrouve peu à peu dans la position (économique, psychique...) des "colonisés" des pays du Sud. L'auteur, parmi les alternatives au néolibéralisme, voit pour notre futur, la possibilité des populations du Nord de rejoindre celles du Sud qui ont depuis longtemps élaborées des outils de résistances et de développement.
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