Le procès des dirigeants de France Telecom fut édifiant à plus d'un titre. On pourra ainsi lire l'article de Frédéric Lordon ou celui de Serge Quadruppani en n'oubliant pas que les exécutants de cette politique meurtrière et destructrice, ci-devant Lombard, Wenès et Barberot, l'ont fait à la suite de la privatisation décidée en 2004 par le ministre de l'économie Sarkozy.
D'aucuns penseront que ce procès a marqué un tournant dans la façon dont nos maîtres détruisent le service public et a produit, osons ces mots, une manière "de plus jamais ça" managérial. Pour s'en dissuader, et effacer les dernières illusions sur un capitalisme à visage humain, il suffira de lire ces quelques lignes glanées sur l'excellent site du Colporteur. Ce que l'on croyait révolu à France Telecom se reproduit, nolens volens, à la SNCF.
"Sans perspective, incertains sur leur avenir, habités par la « honte »
de voir se dégrader le service rendu aux usagers, les agents sont
nombreux à craquer. « Il y a une alerte à ne pas négliger », insiste
ainsi un médecin. L’inquiétude est renforcée par un nombre important de
suicides d’agents, en lien parfois évident avec leur travail. Tout
décompte est rendu délicat par la complexité des situations
individuelles et l’invisibilisation du phénomène entretenue par la
direction, mais les syndicats comptabilisent environ un suicide par
semaine en moyenne (et 19 officiellement comptabilisés par la SNCF en
2010, la dernière année pour laquelle des chiffres ont été communiqués à
nos confrères de Mediapart). Parmi les drames récents, un agent des
directions techniques de la SNCF réseau s’est jeté sous un train devant
le siège de la SNCF, le jour de l’ouverture du procès Lombard, l’ex-PDG
de France Télécom accusé de harcèlement moral".
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