La
jouissance qu'impose, par lavements progressifs de la sensibilité,
la doxa actuelle est un éclair pauvre,
dépouillé
des embuscades, trébuchements et séduisantes erreurs que nous
vivons quand nous nous laissons gagner par l'autre.
La jouissance
comme seul but nie le trésor broussailleux de la découverte. Et
nous voilà enjoint à faire rimer le plus intime avec le mot de
possession – possession d'un manque qui, de toute façon, ne se
livre jamais.
Le désir, lui, est échappée belle, offrande de sa
faiblesse à l'autre qui nous tient dans la paume de ses envies et
glisse sous la notre comme une truite.
Antoine Samano, Le prodige, madame...
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