Guillaume Pitron a publié un livre : La guerre des métaux rares. La face cachée
de la transition énergétique et du numérique. Pour celles et ceux qui auraient la flemme de le lire, cette conférence permet de comprendre ce qu'implique la possibilité de lire ce texte sur votre écran.
jeudi 27 février 2020
jeudi 30 janvier 2020
Cela va mieux en le disant
Glané sur le site des camarades des Âmes d'Atala, un extrait du livre d'Alain Accardo. Si nous ne présumons pas de la qualité de l'ouvrage, que nous n'avons pas encore lu, au moins sommes nous pleinement d'accord avec les "banalités de base" énoncées ci-dessous.
« Nous, classes moyennes, petits-bourgeois de toutes catégories,
anesthésiés par notre confort, chloroformés par nos habitudes, obnubilés
par nos médiocres intérêts, devrions nous aviser que le modèle
d’organisation sociale qui est révolu, c’est celui qui se présente comme
le seul concevable et le seul souhaitable, le modèle que le capitalisme
libéral a étendu à toute la planète, celui d’une société à deux
vitesses et d’un monde à deux humanités. L’évolution plus qu’alarmante
des rapports sociaux, le fossé infranchissable qui se creuse toujours
plus entre nantis et démunis, entre possédants et dépossédés, engendrant
exclusion, haine et violence, rendent inéluctable le choix décisif
entre un monde où la défense des privilèges ne pourra plus être assurée
que par la guerre déclarée contre les pauvres et un monde où la
suppression des inégalités économiques constitue le préalable de la
construction d’une démocratie mondiale".
mardi 28 janvier 2020
Vous, ici ?
Guillaume Erner, qui
est le monsieur loyal des matinales de France Culture et,
accessoirement, le gardien de la doxa libérale imposée à ce médium de grande écoute, livrait, le 20 janvier dernier, un de ses habituels
éditos aux chevilles logiques aussi épaisses que sa pensée. Le
journaliste
tentait, assez maladroitement, de dissuader les
auditeurs de s’intéresser de plus près à l’ouvrage de
l’historien Johann Chapoutot : Libres
d’obéir Le management du nazisme à aujourd’hui.
Il faut dire que cet ouvrage montre, à travers le parcours du général SS Reinhard Höhn (1904-2000), la
modernité du nazisme en matière d’organisation du travail avec le
culte de la performance, l’obsession de la flexibilité, le mépris
des fonctionnaires et de l’État. Archives en main, Chapoutot décrit comment ce technocrate, partisan de la
disparition de l'État au profit de la « communauté » définie par
la race et son « espace vital », oeuvra durant toute sa
carrière sous le IIIe Reich, sur l'adaptation des institutions de
l'État au Grand Reich à venir.
Après guerre, nullement inquiété par la justice, Reinhard Höhn fonda, à Bad
Harzburg, un institut de formation au
management des élites économiques de la République fédérale. Quelques 600
000 cadres issus des principales sociétés allemandes y apprendront le management ou, plus exactement,
l'organisation hiérarchique du travail par définition d'objectifs,
le producteur, pour y parvenir, demeurant libre de choisir les moyens
à appliquer. Ce qui fut très exactement la politique du Reich pour
se réarmer, affamer les populations slaves des territoires de l'Est,
exterminer les Juifs.
Comme l’explique l’historien
dans un entretien à Marianne : « Le nazisme n’est pas
un phénomène hors sol ou une aberration inexplicable. Il est de
notre temps et de notre lieu (l’Occident des années 1850-1940), et
il en exprime des caractères, il en réalise des potentialités, et
il révèle des traits. Le plus saillant, à mes yeux, c’est le
désastreux darwinisme social qui arme l’occident capitaliste et
colonialiste depuis les années 1860 en lui livrant la théorie de sa
pratique et en naturalisant sa domination. Ce social-darwinisme lui
prééxiste et lui survit, plutôt bien quand on constate à quel
point il est triomphant aujourd’hui, dans une société dont on
veut faire une simple juxtaposition d’individus évoluant dans un
contexte concurrentiel et marchand, où il faut "se vendre",
"se battre", "scorer", "réseauter",
etc… » .
On précisera un peu plus le propos (en pensant fortement au management employé par France Telecom dernièrement) en écoutant Johann Chapoutot répondre aux questions de
Raphaël Bourgois à la Grande table de France Culture.
mercredi 22 janvier 2020
Quelle surprise !
Glané sur le site de Public Sénat, cet article sur les suites annoncées de l'évitable catastrophe de Rouen...
Quatre mois après l’incendie de Lubrizol, les auditions concernant
cette affaire se poursuivent au Sénat ce mardi. Cette fois, la
commission d’enquête Lubrizol se penche sur les questions de toxicologie
et les questions de gestion de crise.
André Picot, président de l'association Toxicologie Chimie, assure
que non seulement de l’amiante s’est bien dispersée lors de l’incendie
de Lubrizol, « il y avait un toit en fibrociment (…) Il est retombé en
pluie de poussière d’amiante » mais surtout que les populations en
contact immédiat (comme les pompiers) ont été touchées. Ces propos sont
en contradiction avec la version des autorités expliquant qu’il n’y a
pas eu de fibres d’amiante dans l’air.
Le président de l'association Toxicologie Chimie a rappelé la
toxicité de l’amiante à long terme : « Une des propriétés de l’amiante,
c’est de déclencher des cancers de l’enveloppe des poumons, la plèvre. »
Il a raillé le ministère de la Santé de ne pas être « très au fait de
ce problème » : « Devant la pression des médias Madame Buzyn a demandé
des analyses (…) de sang de l’état du foie de ces pompiers. Or tout le
monde sait très bien que l’amiante n’a aucun impact sur le foie. Ils
auraient mieux fait de vérifier un petit peu l’état de leur tractus
pulmonaire. »
Lorsque la sénatrice socialiste de la Charente Nicole
Bonnefoy corapporteure de cette commission, a rappelé la position de la
directrice de l’ARS (agence régionale de Santé) de Normandie lorsqu’elle
a été auditionnée expliquant qu’il n’était pas nécessaire de faire de
scanner pulmonaire pour recherche d’amiante parce qu’on n’en a pas
trouvé dans l’air, André Picot a répondu en parlant de l’ARS : « C’est
un peu désolant (…) On a beaucoup de mal à leur faire confiance … ».
Finger in the gnose
Les
archontes voulurent tromper l’humanité dès qu’ils virent
qu’elle était apparentée à ce qui est véritablement bon. Ils
prirent le nom de ce qui est bon et l’attribuèrent à ce qui n’est
pas bon afin de la tromper par le truchement des noms et de les
attacher à ce qui n’est pas bon, et par la suite - quelle faveur
ils leur font ! - pour les détacher de ce qui n’est pas bon et de
les placer parmi ce qui est bon à leurs yeux. Car, en réalité, ils
voulaient prendre quiconque était libre et se l’attacher comme
esclave à jamais.
L’évangile selon Philippe
Traduction
de Louis Painchaud
lundi 20 janvier 2020
Finale, la lutte ?
Denis Robert nous livre dans le Média son édito. On ne sera pas d'accord avec tout même si la part la plus importante de son propos nous sied. Au pire, cela change du discours médiatique mainstream, comme disent nos amis angliches.
Et on n'oubliera pas de descendre dans la rue ces jours prochains. Encore, et encore.
Et on n'oubliera pas de descendre dans la rue ces jours prochains. Encore, et encore.
lundi 13 janvier 2020
Art
L'art consiste donc sans aucun doute à supporter l'insupportable et à ne pas ressentir ce qui est effroyable comme tel, c'est-à-dire effroyable. Il va de soi que cet art doit être définit comme le plus difficile qui soit.
Thomas Bernhard
jeudi 9 janvier 2020
mercredi 18 décembre 2019
mercredi 11 décembre 2019
César sera toujours César, et toi, tu seras toujours David...
Cet extrait de César et Rosalie pour célébrer la diffusion, sur France Culture, d'une petite dramatique de l'amie Sophie Lemp sur Claude Sautet.
La nuit tombée, et les froidures revenues, on pourra donc se glisser dans son lit et cliquer ici pour entendre Ce que nous sommes, évocation romancée, et toute teintée d'hommage, de l'auteur de Max et les ferrailleurs, de Les choses de la vie ou de Vincent, François, Paul et les autres.
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